LILTING ...
C’est un film dramatique qui aborde des thèmes comme la perte d’un proche, le deuil, la famille, la différence, le coming-out, le choc des cultures…
A l’affiche, on trouve le sublime Ben Whishaw (d’accord, je ne suis pas très objectif, je suis bien trop amoureux de lui…), Pei-Pei Cheng et Andrew Leung. Si j’ai été voir ce film, c’est d’abord pour Ben Whishaw (soyons honnête), mais aussi pour le pitch du film qui m’a tout de suite séduit.
Dans le Londres contemporain, une mère sino-cambodgienne pleure la mort prématurée de son fils. Son monde s’écroule et se trouve perturbé par la présence d’un étranger. Leur difficulté à communiquer les force à faire appel à un traducteur. Ensemble, ils commencent à reconstituer les souvenirs d’un homme qu’ils ont tous deux aimé.
C’est une très belle histoire sur la différence et la difficulté qu’on peut avoir à se comprendre. Dans Lilting, il y a la barrière naturelle de la langue, mais on peut donner une portée plus large à ce thème. Il est parfois difficile de s’exprimer, surtout lorsqu’il s’agit de parler de ses sentiments et il est très facile de dresser un mur entre soi et l’autre, sans vraiment le vouloir. Mais c’est aussi et surtout un film sur l’amour.
L’amour que porte une mère à son fils, et celui d’un fils envers sa mère, l’amour qui uni deux personnes. Au début, c’est un peu comme si Richard et Junn se mesuraient l’un à l’autre. Qui va garder les cendres de Kai, qui va garder ses affaires… Ce n’est pas une histoire d’amour, ce sont des histoires d’amour et je trouve ça tellement beau. Le deuil est bien évidemment un thème extrêmement présent. Comment se remettre de la mort de son enfant, de son compagnon, de quelqu’un qu’on aime ?
Le coming-out a aussi une place relativement importante, ce secret entre la mère et le fils. Avec tout ce qui gravite autour, la peur d’être rejeté chez Kai et après Richard qui a besoin que Junn sache qui il est réellement, mais qui ne veut pas qu’elle le prenne mal et qu’elle ait peut-être une mauvaise image de son fils.
Durant tout le film, on ne sait pas comment Junn peut réagir et c’est justement ce qui fait peur. On se met à la place de n’importe quelle personne susceptible de sortir du placard, on est dans l’incertitude totale. On sait que ça peut mal se passer et au final la peur prend le dessus, jusqu’à ce que Richard se jette à l’eau.